Voyage en terres asiatiques

Dans le cadre d’un projet avec une association pour les malvoyants, la fondation Valentin Huis, huit œuvres du Musée des Arts Asiatiques de Nice ont été présentées par Karine, médiatrice du musée aux élèves de 4ème7 SEGPA  du collège.

Tout d’abord, le musée. Oui, le musée est œuvre, il a été construit en 1988 par Maître Kenzo Tangue, un architecte japonais auteur de réalisation majeures dans le monde, dont le « Mémorial d’Hiroshima » au Japon.
L’architecture du musée repose sur deux formes géométrique fondamentales du Japon, le carré symbole de la terre, et le cercle celui du ciel. Il est construit de façon traditionnelle mais avec des matériaux récents comme le marbre et le béton.

Trois oeuvres liées à la mort ont été présentées.

Un phénix, emblème des impératrices de Chine et symbole d’immortalité. On le retrouve souvent cloué sur le cercueil de l’impératrice afin de l’emmener dans l’au-delà et qu’elle accède à l’immortalité.

Ensuite une sculpture en terre cuite représentant un cheval Haniwa. Montures des sociétés guerrières au VIème siècle, ses longues jambes lui permettaient d’être enterré autour des tertres de tombes de cavalier coréen de l’ère « Kofun ».

Enfin, un ossuaire en forme de Buffle d’eau (Erong) en bois avec des cornes de buffle venant d’Indonésie. Le buffle contenait les os des personnes décédées, il était ensuite placé dans une grotte à l’entrée de laquelle étaient placées des poupées rappelant les personnes décédées. Il était décoré de symboles gravés : la branche d’arbre symbolisant la fertilité, le soleil pour la noblesse, les clés illustrant le lien avec les descendants et des têtes de buffles montrant la richesse du propriétaire qui avait pu brûler un animal aussi coûteux.

Le rapport au divin est aussi très présent au musée.

En Inde, la figure éléphantesque de Ganesh est un classique. Le dieu à tête d’éléphant est ici représenté en train de danser et de tenir différents objets dans ses huit bras : un tambour, une hache, un serpent, un radis noir, un bol de gâteaux ronds, un bol de Modakas. Il tient aussi son ventre qui contiendrait la création entière et il est représenté avec sa monture, Mûshika un rat chargé aussi de lui apporter des informations.

Un couple de daim à l’origine sur un portail de monastère tibétain accueille aujourd’hui les visiteurs. Ces sculptures en cuivre pur doré datent du XVII ou XVIIIe siècle. Elles évoquent le premier sermon de Bouddha Shakyamuni après son illumination dans le parc des daims en Inde.

Bouddha se trouve aussi au Cambodge. La sculpture en grès le représente protégé par Nâga. On y retrouve Siddhartha Gautama, le Bouddha en position de méditation, le dos droit à fin de faire passer le courant énergétique le long sa colonne vertébrale et tient dans sa main la roue de la vie. Le cobra Mucilinda roi de Nâga surélève le bouddha et lui protège la tête après une pluie violente qui fit une forte montée des eaux.

Une armure japonaise pour finir.

L’exposition Samouraï propose de nombreuses armures. Celle présentée est une  Armure de Daimo. Il s’agit d’une reproduction d’une armure ancienne du clan Andô du fief de Tanabe. Elle est composée de fer, cuivre, laque, poil et dorure à la feuille d’or. Elle date de la fin époque Edo vers 1850. Elle était faite pour être portée par un enfant d’environ 15 ans. Un casque barbu la complétait.

Et ensuite ?

Les élèves ont pris des notes et devront imaginer la présentation qu’ils feront de ces oeuvres pour les malvoyants lors d’une visite spéciale.

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