L’appellation “bio” est un diminutif qui signifie “issu de l’agriculture biologique”. L’agriculture biologique favorise les matières premières naturelles et exclu les additifs, engrais et autres pesticides artificiels Plus qu’une tendance, le bio est une sorte de prise de conscience des dangers qu’apporte l’agriculture industrielle pour l’homme et la nature. Le consommateur paye un produit plus cher en contrepartie d’une qualité du produit et une production n’utilisant pas des engrais chimiques. Mais tous les produits bio sur le marché sont-ils vraiment bio??
Courgettes
-L’impact sur l’économie.
En France, la maîtrise du label bio reste délicate pour plusieurs raisons. La première est qu’il est tout simplement impossible de vouloir supprimer à 100% les résidus chimiques des aliments bio1. L’environnement peut être un contaminant et les terres agricoles qui sont utilisées pour produire sont contaminées. Comme le souligne l’Afsset2, les pesticides qui se sont infiltrés vont mettre jusque 30 ans pour s’éliminer des sols3 . Dans le bio, 5% d’ingrédients non «bio» autorisés qui constituent les aliments transformés biologiques peuvent également être contaminés. La France, malgré une grande superficie agricole, importe la plupart des produits bio parce la conversion des fermes traditionnelles en fermes bio est encore trop lente. D’après l’AFP4,les grandes surfaces vendent 45% des aliments biologiques. Les supermarchés concurrencent les petits producteurs en achetant ces produits à bas prix et les vendent par la grande distribution à des prix bas. Face à ces prix bas, les petits producteurs français et magasins spécialises ont des difficultés à vendre leurs propres produits.Les marchés alimentaires sont confrontés aux défis de l’accroissement de la demande mondiale. À l’horizon 2030, la demande en produits bio devrait ainsi croître d’une manière exponentielle. La France et l’Europe souffrent de ce fait, d’une forte dépendance aux importations en raison d’un déficit dans plusieurs secteurs.
-L’impact d’une demande accrue : des importations non contrôlées.
La France importait en 2009 près de 40% de ses produits BIO5 et ce chiffre ne cesse de croître . Ces produits dits «bio» importés ne respectent pas toujours la réglementation6. Au vu de la demande du marché,beaucoup de personnes se sont lancées dans cette filière en faisant passer leurs produits industriels pour des produits biologiques7.Selon les organismes de contrôle, la plupart des fraudes proviennent de pays situés hors de l’Union Européenne.Les différences qui existent dans la réglementation des pays8 expliquent en partie ces dérives. Les textes sont trop vagues et peuvent être interprétés de différentes manières. Même les aliments bio en provenance de pays membres de l’Union ne sont pas non plus irréprochables à ce niveau-là. Certaines exploitations (hors Union Européenne), essaient de contourner l’interdiction d’exporter en passant par des pays moins regardant, qui les réexportent en Europe.
Un impact sur les contrôles et un manque d’harmonisation dans L’UE
Depuis 2005, l’union européenne a retiré de nombreuses autorisations d’importations, majoritairement pour non-respect de la législation sur le bio. Des contrôles sont mis en place d’une manière accentuée par des « organismes certificateurs ».Mais le système n’est pas totalement fiable. En Europe de l’Ouest, les agriculteurs ont la possibilité de demander des conseils aux instituts techniques. C’est pas toujours le cas, dans des pays plus pauvres, ou l’on utilise des substances interdites en bio sans le savoir. Parfois, il n’existe pas de réglementation locale sur le bio: le contrôle et l’organisation du secteur reposent donc entièrement sur les organismes certificateurs. Depuis quelques années, l’organisme certificateur Ecocert déclare faire des contrôles systématiques, mais les délais de demande de retrait d’une autorisation pour un produit peuvent être extrêmement long.Et le plus grave est qu’ une fois dans l’UE la marchandise circule librement.
Une traçabilité de produits non fiable et des conséquences sur la santé
La traçabilité des céréales pour animaux est une problématique des dérives que l’on retrouve dans les élevages. Beaucoup de pays de l’UE n’appliquent pas cette directive dans l’intégralité en s’approvisionnant à l’international. Finalement, ils paient leurs céréales moins cher, se rendent ainsi plus compétitifs, mais des questions se posent sur la traçabilité de leurs matières premières.
En ce qui concerne les effets sur la santé, des études portant sur différentes catégories d’aliments et matières premières montrent qu’elles ne sont pas meilleures que leurs similaires industriels et qu’ils sont plus exposés aux contaminations de microbes ou champignons que les aliments conventionnels car ne sont pas traités. D‘autres études vont plus loin et affirment que les produits bio sont également touchés par les problématiques de l’alimentation industrielle moderne : trop de graisses, d’additifs, de sel, de sucres et des ingrédients peu naturels sont utilisés : épaississants, colorants, arômes, gélifiants…qui sont dangereux pour la santé.
En conclusion, il est important de prendre conscience des bienfaits du bio, meilleur pour la santé et dépourvu de beaucoup de produits chimiques dangereux pour notre santé. Il faut privilégier si possible les produits de la ferme locale, dont on connaît l’origine et les modes de production. On peut donc consommer BIO paisiblement en achetant directement aux producteurs locaux ou dans les petits marchés de proximité des produits français.
légumes
Elyes -4eme5
Les sources exploitées pour cet article sont les suivantes:
–http://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/ALL/uri=CELEX:32008R1235
-http://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/PDF/?uri=CELEX:32008R1235&from=FR
-http://www.utopiesdaujourdhui.fr/index.php/layout/new-layouts/802-les-derives-du-bio-business
–http://www.dangersalimentaires.com/2011/01/le-bio-et-ses-limites/
–http://www.jacheres-apicoles.fr/bonne-pratique-agricole.html
–http://www.lexpress.fr/styles/bio/attention-aux-produits-bio-importation_933546.html
–http://www.consoglobe.com/bio-dangereux-sante-2174-cg
1–d’après l’article «le bio et ses limites de modes et culture» du 11/01/2011 ,
2– l’agence de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail
3–d’après le livre :« Faire le bon choix au supermarché », aux éditions Thierry Souccar, en librairies le 7 avril 2016. , « Attention aux faux-amis, catalogués comme« sains » »AFP du 5 avril 2016 et « le bio dangereux ou bon pour la sante ? »par consoglobe du 05/10/2012
4–Agence France Presse.
5–D’après l’article de l’express bio « attention aux produits bio d’importation par Stéphanie Benz et Chloé Hecketsweiler, de L’Expansion, publié l le 04/11/2010 »,
6–d’après un article du conso-globe(«le bio dangereux pour la santé, le 5 Oct 2012,»)
7–Comme Mme Benz et Hecketsweiler, auteurs de l’article de l’express bio « attention aux produits bio d’importation, de L’Expansion, publié l le 04/11/2010
8– source : bioaddict.fr
